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Garantir l’accès à la justice pour les survivantes de violences 

Rédigé par Suzanne N’Gouandi, chargée de communication francophone et Meganne Boho, présidente de la Ligue Ivoirienne des droits des femmes  

La violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde. Mais demeure à ce jour l’une des moins signalées en raison de l’impunité qui règne.  

Selon les Nations unies, les violences à l’égard des femmes peuvent être definies comme : « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée ». Ces violences qui sont de différentes formes ont un impact négatif sur le bien-être des femmes. 

Dans le monde, 736 millions de femmes – soit près d’une sur trois – ont subi au moins une fois des violences physiques ou sexuelles. Ces violences sont encore plus présentes dans les régions et pays les moins développés touchant près de trente-sept pour cent (37%)  des filles et femmes âgées de 15 à 49 ans. En Afrique de l’ouest par exemple, un rapport de 2018 du Réseau des Femmes Élues Locales d’Afrique (REFELA) fait cas de 40% des femmes victimes de violences contre 65% en Afrique Centrale. Pourtant, il existe d’importantes règles et normes disponibles pour mettre fin à ce fléau mondial. 

Le droit des femmes à vivre dans une société sans violence est soutenu par plusieurs conventions internationales et nationales. On peut noter la déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes qui donne un cadre d’action internationale et nationale ou encore la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. En ce qui concerne les cadres juridiques nationaux, ils diffèrent d’un pays à l’autre. Les pays d’Afrique de l’ouest dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire, par exemple, disposent d’un cadre législatif important pour la protection des droits des femmes et des filles. Malgré tous ses instruments juridiques disponibles, comment comprendre que l’impunité face aux violences à l’égard des femmes et des filles persiste dans la région?  

Selon l’indice de genre dans les ODD d’EM2030, l’Afrique Subsaharienne a progressé dans la « mauvaise direction » entre 2015 et 2020 en ce qui concerne  l’accès des femmes à la justice. On peut  expliquer cela par la non application des lois existantes et les insuffisances de certaines d’entre elles. Au Sénégal où les violences sexuelles ne cessent d’augmenter, la loi criminalisant le viol et la pédophilie peine a etre effective. Parmi les insuffisances de cette loi, on a la non prise en charge psychologique et légale les survivantes de violences qui doivent encore prouver qu’elle n’était pas consentante pendant une agression sexuelle.   

Au Burkina Faso, on estime que plus d’une femme sur trois (37%) a été victime de violence domestique au cours de sa vie. Même s’il existe une loi interdisant toute forme de violence à l’égard des femmes et des filles, la violence conjugale n’est pas criminalisée.  

À cela, il faut ajouter les pesanteurs socioculturelles qui empêchent les femmes victimes de violences de demander justice. ONU femmes estime que moins de 40 pour cent des femmes qui subissent des violences demandent de l’aide et moins de 10 pour cent de celles qui demandent de l’aide font appel à la police. Malheureusement celles qui se décident à saisir les institutions compétentes essuient parfois des refus pour la prise en compte de leurs plaintes ou voient leurs procédures ne pas aboutir. En mai 2023, la Ligue Ivoirienne des droits des femmes denoncaient à travers le hashtag #PrenezNosPlaintes les mauvais traitements réservés aux survivantes dans les commissariats. Cette initiative met en lumière une réalité douloureuse : non seulement les femmes victimes de violences doivent faire face à la stigmatisation, mais elles sont aussi souvent confrontées à l’indifférence des institutions censées les protéger. Face à cette situation,  la présidente de la Ligue Ivoirienne des droits de femmes, Meganne Boho souligne l’urgence d’une meilleure prise en charge des violence : “ Sensibiliser les victimes et les survivantes à dénoncer est un pas important mais lorsqu’on se heurte à un manque de considération des cas de violences au niveau des gendarmeries, de la police et de la justice, on revient à la case départ. Il est nécessaire d’interpeller notre ministère de la justice à une prise en charge effective des cas de violences faites aux femmes. Les femmes sont des citoyennes de ce pays et méritent d’obtenir justice et réparation lorsqu’elles bravent la honte et les pesanteurs socio-culturelles pour briser le silence et le cycle de la violence.”  

Pour assurer l’accès à la justices aux survivantes de violences, il est priomordial de sensibiliser et d’éduquer nos sociétés sur la question des droits des femmes et les mecanismes juridiques disponibles pour leur rendre justice. Un intéret particulier doit etre mis au renforcement et la bonne exécution des lois existances, mais également à un acccès à l’assistance juridicaire qui permet aux femmes de benéficier de l’aide juridique dont elles ont besoin. 

Enfin, renforcer les services de soutien aux victimes, tels que les centres d’accueil et d’écoute des victimes, les conseillers spécialisés et les programmes de réinsertion sociale, est essentiel pour aider les survivantes à se reconstruire et à se rétablir. 

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